8. La dynamique inter-relationnelle est…

… l’art de cultiver des échanges positifs avec les autres dans une connectivité dont l’harmonie est toujours plus grande. Il s’agit de reconnaître et d’identifier au plus tôt les dynamiques négatives, si elles surviennent, et de les transformer le plus rapidement et le plus habilement possible en dynamiques vertueuses.

Tout le spectre des interférences entre deux êtres humains est immense. La Présence Intégrale offre des perspectives multidimensionnelles pour comprendre notre motivation à l’œuvre dans les interactions sociales. Ce 8e élément de la PI explore le premier niveau de conscience dans l’interaction humaine, un niveau accessible à tous les êtres humains ayant une conscience de soi psychologique élémentaire. C’est un tremplin essentiel vers des niveaux plus élevés de communion inter-relationnelle comme la conscience de la corde relationnelle (PI 14 & 15) et la co-création avec les autres (PI 20).

Nous, les humains, sommes des créatures sociales et notre découverte de soi et notre qualité de vie sont considérablement façonnées et améliorées par les échanges avec les autres. Il est évident que nous vivons dans une société interdépendante. L’essentiel de ce que nous mangeons, buvons, portons, consommons et utilisons est fabriqué et fourni par d’autres. Pour la simple survie et la satisfaction des besoins fondamentaux, nous dépendons des autres. Une bonne relation améliore la fluidité avec laquelle nous pouvons satisfaire nos besoins fondamentaux.

Selon la hiérarchie des besoins de Maslow, les humains ont besoin de ressentir l’amour et l’acceptation des groupes sociaux (famille, groupes de pairs). En fait, le besoin d’appartenance est tellement inné qu’il peut être suffisamment fort pour dépasser les besoins physiologiques et de sécurité, comme nous pouvons le constater dans l’attachement des enfants à des parents violents ou le maintien de relations amoureuses abusives. De tels exemples illustrent à quel point la pulsion psychobiologique d’appartenance est enracinée. Le travail du processus de Présence Intégrale aide les individus à passer de relations abusives à des relations saines, à passer de la co-dépendance à une interdépendance saine, à passer de l’isolement à la connectivité, à passer de l’aliénation à l’appartenance et de relations superficielles (non satisfaisantes) à des relations profondément épanouissantes.

Dans le parcours PI, la croissance personnelle est immédiatement liée à la croissance des relations et vice versa.

Lorsque notre ego fonctionnel est au service de nos masques, de nos défenses, de nos blessures, de notre critique intérieur ou de notre moi inférieur, de nos illusions, de nos idées fixes, de nos croyances négatives, cela crée une disharmonie intérieure, de la douleur et de la tension. Dans la mesure où nous pouvons identifier toutes nos parts d’ombre, nous pouvons garder nos relations propres, sûres et respectueuses. Dans la mesure où nous ne voyons pas nos parts d’ombre, nous les projetons sur les autres. Et ces projections contribuent aux conflits, aux tensions, à la discorde, aux blessures, aux dommages et à la douleur dans les relations. Un conflit dans une relation sera toujours considéré comme une invitation à s’engager dans un autre niveau (plus profond) d’intégration psychologique.

Très souvent, toute auto-transformation authentique résout automatiquement le conflit relationnel par un changement de perspective ou par la loi de résonance. Et même lorsque cela ne se produit pas instantanément, nous pouvons au moins avancer dans la résolution du conflit dans cette relation à partir d’un terrain meilleur et plus élevé en nous-mêmes.

Dans la mesure où il est au service et en communion avec notre Soi Supérieur, l’ego sera dans la vérité, dans le respect, en harmonie, en bonté envers soi et aussi sincèrement envers l’autre. Cela contribuera à une dynamique positive dans les relations. Ces dynamiques vertueuses feront grandir, se stabiliser et s’épanouir la relation, et l’amèneront aux sommets des relations divines = communion co-créative avec les autres (PI 20).

Jan Janssen

Un petit exemple concret… … Fabienne Pireyn

Une divergence d’opinion entre l’Autre et moi sur un sujet important…
Une discussion dont je ressors avec la conclusion que mes arguments ne sont pas entendus.
Sur le vif, je traduis par « l’Autre ne me comprends pas, ne se donne pas la peine de m’écouter vraiment »
Sentiment d’injustice. Emotion de colère.
Méditation….
Mon Observateur Neutre se réveille et voit ma blessure de rejet qui se réactive. Il observe que je projette toute la responsabilité sur l’Autre. Il repasse le film de ma manière de communiquer mes idées, des étapes de la discussion, de la façon de communiquer de l’Autre, de la dynamique conséquente qui s’est installée.
Une prise de conscience après l’autre, je reprends ma part de responsabilité dans l’histoire
Méditation…
Observation de mes réactions corporelles : chaleur, douleur, endroits de blocage, variation du flux énergétique…
Respiration et alignement, la paix revient.
Plus de calme s’installe en moi.
Ouverture à l’écoute de l’aide que je peux recevoir de mon Soi Supérieur
L’observateur Neutre revient me montrer que ce qui s’est joué est l’entrechoc de deux blessures identiques : ne pas se sentir reconnu tel que l’on est et, un pas plus loin, ne pas se sentir le droit d’exister…
L’Autre et moi – l’Autre n’est pas différent de moi dans son besoin d’être reconnu – l’Autre ne réclamait que la même chose que moi – l’Autre est moi…
Méditation…
Accepter mes imperfections… Et je repars pour un autre cycle …

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