Observateur Neutre

Définition de base: L’observateur neutre (ON) est le percepteur impartial de la réalité.

  • l’ON est un avec l’objet de la perception tout en s’abstenant complètement de juger, d’interférer, et de toute intention de changer l’objet.
  • détaché des jugements = l’absence totale de tout système d’évaluation, l’ON enregistre purement et simplement l’existence des phénomènes tout en connaissant parfaitement leur nature et toutes leurs qualités inhérentes sans ajouter aucune appréciation ou dépréciation des phénomènes. Absence totale de conclusions morales, l’ON est au-delà du bien et du mal.
  • détaché de l’interférence = l’absence totale d’intention volontariste ou dualiste en ce qui concerne l’objet de la perception et absence totale de désir de changer l’objet de l’observation.
  • l’ON est un espace ouvert de sensibilité
  • l’ON perçoit CE QUI EST: il est simplement conscient de l’existence et de la nature de ce qui est observé.
  • la conscience de l’ON est inclusive: les objets de perception peuvent être des faits, des réalités physiques, un espace, un temps, des réalités psychologiques, des pensées, émotions, réalités artistiques, réalités philosophiques, réalités  intellectuelles, réalités psychiques, réalités techniques, réalités de l’âme, réalités scientifiques, réalités spirituelles, réalités biologiques, réalités cosmiques, réalités nucléaires, réalités astronomiques … en fait, il peut s’agir de chaque aspect perceptible de tout ce qui existe.
  • l’ON est illimité: au-delà du temps, néanmoins englobant tout le temps, au-delà de l’espace, pourtant englobant tout l’espace.
  • l’ON est une conscience transcendante pure

Illustration de l’Observateur Neutre

Il existe de nombreuses façons de développer le lien à l’N-O. La pratique de la Présence Intégrale, avec la pleine conscience à sa base, en fait partie. Le scénario suivant est juste un exemple simple de la façon de comprendre et d’affiner le lien de l’N-O dans votre vie quotidienne.

Imaginez que vous marchez dans une rue commerçante, un marché local ou un jardin de jeux dans le parc. Alors que vous vous frayez un chemin à travers la foule, il est difficile de remarquer les détails spécifiques des personnes, des visages et des événements. Tout arrive si vite que vous êtes seulement en mesure de percevoir quelques détails sur les gens qui marchent et les enfants qui jouent.

Vous marchez pendant un moment puis décidez de trouver un banc tranquille pour vous asseoir et vous reposer un peu. Vous vous asseyez et fermez les yeux, redressez votre colonne vertébrale tout en relaxant le reste du corps, commencez à respirer naturellement et consciemment dans votre nez et laissez votre esprit se calmer lentement et laisser un silence surgir spontanément des parties les plus profondes de votre conscience. . Grâce au calme des états fluctuants de l’esprit – « Yogas chitta vrtti nirodah », décrit dans YS 1.2, un changement commence graduellement à se produire.

Quand vous rouvrez les yeux, vous commencez à voir les gens selon une nouvelle perspective, d’une nouvelle conscience. Vous êtes alors soudain susceptibles de recevoir plus d’informations que lorsque vous vous promeniez dans la foule. Lèche-vitrines de deux amies qui discutent vivement de la mode qui les attirent. Une mère pousse le buggy avec son enfant presque endormi, un œil déjà fermé et l’autre œil plus lourd. Un groupe d’adolescents armés d’un SoundBlaster essayant des mouvements de danse perplexes. Deux personnes en couple prenant un thé avec une expression d’ennui sur leurs visages, regarde occasionnellement des messages sur leurs smartphones.

Tous ces événements vont et viennent, ils entrent et restent momentanément dans votre conscience et s’en vont. Les informations qui viennent à votre connaissance changent d’un moment à l’autre, mais la source de votre conscience ne change pas quel que soit l’objet que vous observez. De même, les objets observés n’arrêtent jamais de changer: les commerçantes bougent, parlent, font des gestes, disent des choses différentes et disparaissent. Pourtant, la prise de conscience de cette information reste la même avant, pendant et après l’observation.

L’O-N enregistre la musique provenant du SoundBlaster, les mouvements de danse des adolescents, le regard sur leurs visages, les regards dans leurs yeux et la dynamique de leurs interactions. En plus de cela, l’observateur neutre peut également remarquer vos pensées, émotions et réactions intérieures produites par votre propre esprit produit tout en étant témoin de tous ces événements externes qui passent. Pourtant, ces réponses intérieures ne sont pas l’observateur neutre. Ils sont des réponses (fluctuations) de l’esprit, et ils peuvent être observés, ce qui signifie que l’observateur est au-delà des fluctuations des réponses mentales internes.

Oui face à toutes ces fluctuations, la conscience reste inchangée. C’est le témoignage neutre de toute la vie qui passe. C’est le cœur du yoga, où votre conscience reste inchangée. Vous restez conscients qu’il existe un agent constant, toujours fluide, qui EST simplement, qui observe et qui témoigne, tandis que les événements externes changent sans cesse et que vos propres schémas de pensées internes vont et viennent. Cet agent conscient est l’Observateur Neutre. En sanscrit, on l’appelle drastuh, souvent traduit par «voyant» ou «témoin».

Le mot «voyant» ne vous lie pas à une description théologique ou métaphysique, ni à une définition de qui vous êtes. Vous pouvez expérimenter ce que le voyant est pour vous-même. Dans votre immersion IP, votre yoga, votre attention ou votre pratique de la méditation, cette vérité et ce processus se réalisent encore et encore. Au fil du temps cette réalisation va s’approfondir, devenant progressivement plus stable. Elle va aller niveau par niveau au centre de conscience qui imprègne tous les niveaux tout en les transcendant en même temps.

30 novembre 2016 – Jan Janssen

l’Obervateur Neutre et la Communication Non Violente (CNV)

Dans son livre « La communication non-violente – un langage de la vie », Marshal Rosenberg explique que le tout premier élément de la CNV consiste en une séparation entre l’observation et l’évaluation. C’est un principe simple, pourtant pas facile à appliquer. L’une des raisons réside dans le fait que de nombreux systèmes éducatifs ont pour priorité le passage d’un système à valeur fixe et, secondairement, l’étude des faits d’une réalité en constante évolution. Cela définit le style (violent) d’assimilation de la réalité. Chaque perception est automatiquement placée dans la perspective de la comparaison du système de valeurs imposées. Une fois que nous avons apprivoisé cette éducation, elle devient automatique, habituelle et en cohérence avec d’autres personnes ayant la même éducation, à tel point qu’elle passe inaperçue.

Par conséquent, tout le mécanisme peut s’infiltrer dans l’inconscient collectif pendant des millénaires. De cette façon, nous sommes souvent violents sans même le savoir. Par l’ignorance de ce mécanisme, nous pouvons nous croire absolument innocents tout en agissant inconsciemment en cohérence avec un mécanisme violent.

Il est donc évident pour moi que sans avoir développé le lien intérieur à l’observateur neutre, nous n’avons guère de chance, voire pas de chance du tout, de percer cette ignorance et de prendre conscience du mécanisme qui manipule automatiquement notre perception de la réalité dans le système éduqué. Quand nous avons une faible capacité d’observation neutre, nous concevons inconsciemment la réalité par le jugement plutôt que par la perception. Il faut de l’entrainement et un effort pertinent pour passer du jugement à une perception impartiale et donc plus véridique de la réalité.

Du livre “Communication non-violente” :

Le premier composant de la CNV implique une séparation entre l’observation et l’évaluation. Nous devons observer clairement ce que nous voyons, entendons ou touchons qui génère un sentiment de bien-être, sans y mêler aucune évaluation.

Les observations sont un élément important de la CNV, quand nous souhaitons exprimer clairement et honnêtement comment nous sommes à une autre personne. Lorsque nous combinons l’observation avec l’évaluation, nous réduisons la probabilité que d’autres entendent le message que nous voulons transmettre. Au lieu de cela, ils sont susceptibles d’entendre des critiques et de résister à tout ce que nous disons.

La CNV ne nous oblige pas à rester complètement objectifs et à nous abstenir d’évaluer. Elle exige seulement que nous maintenions une séparation entre nos observations et nos évaluations. NVC est un langage de processus qui décourage les généralisations statiques; les évaluations doivent plutôt être basées sur des observations spécifiques au temps et au contexte. Le sémantiste Wendell Johnson a souligné que nous nous créons de nombreux problèmes en utilisant un langage statique pour exprimer ou capturer une réalité qui change constamment: «Notre langage est un instrument imparfait créé par des hommes anciens et ignorants. C’est un langage animiste qui nous invite à parler de stabilité et de constantes, de similarités et de normalité, de transformations magiques, de guérisons rapides, de problèmes simples et de solutions finales. Pourtant, le monde que nous essayons de symboliser avec cette langue est un monde de processus, de changement, de différence, de dimensions, de fonctions, de relations, de croissance, d’interactions, de développement, d’apprentissage, d’adaptation et de complexité. Et le décalage entre notre monde en constante évolution et notre langage relativement statique fait partie de notre problème.»

La forme la plus élevée de l’intelligence humaine

Le philosophe indien J. Krishnamurti a fait remarquer que l’observation sans évaluation est la forme la plus élevée de l’intelligence humaine. Quand j’ai lu cette déclaration pour la première fois, la pensée «Quelle absurdité!» m’a traversé l’esprit avant même que je me rende compte que je venais de faire une évaluation. Pour la plupart d’entre nous, il est difficile de faire des observations, en particulier sur les personnes et leur comportement, qui sont exemptes de jugement, de critique ou d’autres formes d’analyse.

En cultivant le lien à l’observateur neutre, nous commençons à voir plus clairement les jugements automatiques et les réactions habituelles dans lesquelles nous glissons souvent. A partir du moment où nous pouvons les voir, nous commençons à avoir le choix. Ainsi, à partir de cette prise de conscience, nous gagnons plus de liberté dans nos pensées et nos actions. Tant que les jugements et les réactions restent inconscients, ils seront automatiques. A ce moment-là, nous restons sous le contrôle de compulsions apparemment incontrôlables. Mais ces contraintes ne sont pas incontrôlables au sens ultime. Elles peuvent devenir gérables à condition de développer une conscience claire à leur sujet.

Dès que nous prenons conscience, nous avons le choix. Tant que nous ne prenons pas conscience, nous n’avons pas le choix. Il est évident que la conscience apporte la liberté et l’inconscient apporte l’esclavage (à notre propre psyché subconsciente). L’absence de conscience du mécanisme de nos compulsions inconscientes crée aussi le sentiment d’être victime de sa propre psyché, ou d’être victime de ses émotions et de ses humeurs, souvent projeté sur le monde extérieur. La bonne nouvelle est que nous ne devons pas rester coincés dans ce sentiment d’être victimes de nos propres humeurs et émotions ou du monde extérieur. Le développement du lien à l’observateur neutre est un chemin réaliste pour passer de la victimisation à la réalisation en tant que créateur de notre propre expérience de vie. Ceci n’est pas conçu comme un discours de motivation. Cette déclaration souligne une solution réalisable.

La pratique de la Présence Intégrale et de la pleine conscience favorise l’émancipation de notre observateur neutre intérieur, qui est toujours là, mais souvent couvert par des réflexes automatiques et des schémas habituels. Grâce à la pratique répétitive, on peut traverser les voiles des jugements mécanistes, couche par couche, et atteindre progressivement la conscience claire, brillante, fraîche et transparente de l’observateur neutre, à chaque instant présent. L’immersion dans la Présence Intégrale est une voie rapide vers l’éveil de l’observateur neutre.

10 novembre 2016, Jan Janssen

L’Observateur Neutre et Patanjali

Que dit Patanjali à propos de l’observateur neutre dans les Yoga Sutras (YS)?

Les aphorismes 2, 3 et 4 du chapitre un du YS décrivent:

  • le but du yoga (I.2.) comme l’entrainement de l’esprit pour devenir absolument tranquille,
  • le résultat du yoga (I.3.) comme conduisant à notre réalisation du Soi:  notre esprit reconnaissant sa propre nature en tant qu’observateur neutre (O-N), et
  • l’absence de yoga (I.4.) entraînant la confusion, des idées fausses et une compréhension déformée de la réalité avec toutes ses souffrances conséquentes.

I.2. yoga – cittavrittinirodhah

Le yoga est atteint quand nous réalisons et demeurons comme notre nature essentielle – la tranquillité – qui est sans mouvement, peu importe si l’esprit, en tant que mouvement de la pensée, soit en mouvement ou non en mouvement.

I.3. tada – drashtuh – svarupe – avasthanam

Ensuite, lorsque le Yoga est atteint, notre nature essentielle repose sciemment dans sa lucidité inhérente et se reconnait en tant que telle. Il n’y a plus de confusion ou d’identification avec les mouvements qui surgissent dans l’esprit. La nature essentielle est vécue comme toujours présente, que les pensées soient en mouvement ou immobile.

I.4. vrittisarupyam – itaratra

D’autres fois, quand le yoga n’est pas atteint, l’esprit est activement occupé par ses propres mouvements. À cause de cela, il surgit une confusion, une perception erronée et une identification de l’esprit avec ses propres mouvements, ce qui donne lieu à une compréhension déformée de la réalité. Un mouvement de pensée est identifié à tort comme un voyant et le véritable voyant (O-N), la nature essentielle, reste caché derrière un voile de perception erronée et d’identité erronée.

Comment reconnaître l’Observateur Neutre?

Avec la fin de la conversation d’un esprit soumis à ses propres productions, vous pouvez alors utiliser la retenue dans la pensée, l’action et le but. C’est alors que l’Observateur Neutre commence à se démarquer en dehors de nos nombreuses fausses identités.

II.20. drashta drishi matrah suddhah api pratyaya anupashyah

Traduction: Ce qui perçoit n’est soumis à aucune variation. Ce quelque chose « ce qui perçoit » est l’Observateur Neutre et il « n’est sujet à aucune variation. » Ceci qualifie le O-N comme immuable, toujours présent, et invariable.

Par expérience personnelle, j’observe des qualités supplémentaires telles que l’espace, le calme, la paix, la lucidité et la clarté lorsque mon esprit réside dans la tranquillité et devient un avec le O-N.

Qui est Patanjali?

Les voiles de l’antiquité couvrent la véritable identité de Patanjali, ce qui laisse un espace ouvert pour les mythes qui abondent quant à qui il était réellement. Patanjali est considéré comme une incarnation du dieu serpent Ananta (sanskrit pour ‘Infini’). Son origine est illustrée dans la statuaire comme possédant un corps à moitié humain et à moitié serpent. Les statues le représentent souvent assis, absorbée dans la méditation, avec les mains jointes dans Anjali Mudra (position de prière). Il confère sa bénédiction à tous ceux qui l’approchent à la recherche de l’illumination à travers les enseignements et la pratique du Yoga.

Que sont les Yoga Sutras?

Alors que l’identité réelle de Patanjali est perdue pour l’antiquité, les Yoga Sutras qu’il a composés sont des écritures extraordinaires qui définissent la nature de la psychologie humaine et de l’enquête spirituelle personnelle. Il favorise la réalisation de la liberté et l’incarnation de notre potentiel le plus élevé en tant qu’êtres humains. C’est une source d’inspiration qui va au fond des thèmes centraux sur lesquels toutes les traditions spirituelles, orientales et occidentales, ont construit leurs diverses élucidations.

Les Yoga Sutras sont composés de 4 chapitres, assemblant ensemble 196 aphorismes. Ils prononcent la description, les moyens, le chemin et la réalisation de la nature de conscience de notre Etre Essentiel. Basés sur la philosophie dualiste de Samkhya, les 196 sutras nous montrent une approche convaincante pour réaliser la nature essentielle de notre conscience. La quintessence de cette méthode est de différencier ce qui change (prakriti – réalité matérielle) de ce qui ne change pas (purusha – Essence). Nous développons ainsi un discernement conscient entre les parties impermanentes, toujours changeantes et mortelles de notre être, et la présence indestructible, toujours pure et immortelle de notre Etre fondamental.

L’Observateur Neutre et Sri Aurobindo

Au chapitre 7 de son livre «Le yoga intégral» (p.179-version anglaise), Sri Aurobindo décrit l’Observateur Neutre de sa propre expérience et le place dans la perspective du yoga intégral. Il appelle l’Observateur Neutre la « Conscience-Témoin » et il appelle l’être essentiel « l’être psychique ».

La Conscience-Témoin

Il n’est pas possible de distinguer l’être psychique au début. Ce qu’il faut faire, c’est prendre conscience d’un être intérieur, qui est séparé de la personnalité et de la nature extérieures – une conscience ou Purusha * calme et détachée des actions extérieures de la Prakriti.*

Il y a une étape dans la sadhana * dans laquelle l’être intérieur commence à s’éveiller. Souvent le premier résultat est la condition composée des éléments suivants:

  1. Une sorte d’attitude de témoin dans laquelle la conscience intérieure regarde tout ce qui se passe en tant que spectateur ou observateur, observant les choses sans y prendre un intérêt ou un plaisir actifs.
  2. Un état d’équanimité neutre dans lequel il n’y a ni joie ni peine, seulement la quiétude.
  3. Le sentiment d’être quelque chose de séparé, de tout ce qui arrive, de l’observer mais de ne pas en faire partie.
  4. Une absence d’attachement à des choses, des personnes ou des événements.

La condition dans laquelle tous les mouvements deviennent superficiels et vides sans connexion avec l’âme est une étape dans le retrait de la conscience de surface à la conscience intérieure.Quand on entre dans la conscience intérieure, on la ressent comme une existence calme et pure sans aucun mouvement, mais éternellement tranquille, imperturbable et séparée de la nature extérieure. Cela vient en se détachant des mouvements, en s’éloignant d’eux et c’est un mouvement très important de la sadhana. Le premier résultat en est une quiétude totale, mais ensuite la quiétude commence (sans que la quiétude cesse) à se remplir des mouvements psychiques et autres mouvements intérieurs, qui créent une véritable vie intérieure et spirituelle derrière la vie extérieure et la nature. Il est alors plus facile de gouverner et de changer ce dernier.

La conscience dont nous parlons serait décrite dans la Gita comme le témoin Purusha. Le Purusha ou conscience primordiale l’être véritable ou du moins, dans n’importe quel plan qu’il manifeste, représente l’être véritable. Mais dans la nature ordinaire de l’homme, il est couvert par l’ego et le jeu ignorant de la Prakriti et reste voilé derrière comme le Témoin invisible soutenant le jeu de l’Ignorance. Quand il émerge, vous le ressentez comme une conscience derrière, calme, centrale, non identifiée au jeu, qui en dépend. Il peut être recouvert, mais il est toujours là. L’émergence du Purusha est le début de la libération. Mais il peut aussi devenir lentement le Maître – lentement parce que toute l’habitude de l’ego et le jeu des forces inférieures est contre cela. Cependant, il peut dicter quel jeu supérieur doit remplacer le mouvement inférieur et ensuite s’enclenche le processus de ce remplacement, le plus haut venant, le plus bas luttant pour rester et repousser le mouvement supérieur. Vous pouvez dire à juste titre que l’offrande au Divin raccourcit le tout et est plus efficace, mais habituellement elle ne peut pas être faite complètement à la fois en raison de l’habitude passée et les deux méthodes continuent ensemble jusqu’à ce que la reddition complète soit possible.

L’attitude du témoin n’est pas conçue comme un moyen commode de renier la responsabilité de son défaut et de refuser ainsi de le réparer. Il est destiné à la connaissance de soi et, dans notre yoga, comme une station pratique (détachée et non impliquée, donc non soumise à Prakriti) à partir de laquelle on peut agir sur les mauvais mouvements par le refus d’assentiment et en leur substituant l’action de la vraie conscience de l’intérieur ou supérieur.

*Sadhana signifie littéralement «un moyen d’accomplir quelque chose», et est généralement considérée comme une pratique spirituelle transcendant l’ego.

*Purusha est un concept complexe dont le sens a évolué à l’époque védique et upanishad. Selon la source et la chronologie historique, cela signifie l’homme cosmique ou Soi, Conscience et Principe Universel. Sri Aurobindo l’utilise davantage dans le sens de la Conscience Universelle.

*Prakriti signifie « nature ». C’est un concept clé de la philosophie indienne ancienne formulé par son école Samkhya, et se réfère à la matière première avec trois qualités innées différentes dont l’équilibre est la base de toute la réalité empirique observée. Prakriti, dans cette école, contraste avec Purusha qui est la conscience pure et la conscience métaphysique.

L’Observateur Neutre et le Bouddhisme Tantrique

L’Observateur Neutre est la conscience transcendante d’un homme, d’une femme éveillé. 

Qu’est-ce que la CONSCIENCE TRANSCENDANTE?

Le but de la pleine conscience est d’évoluer vers le plein éveil. Le plein éveil est l’actualisation de ‘la nature de Bouddha’ qui est la nature profonde de notre esprit. Se réaliser en tant que bouddha signifie reconnaître que notre propre esprit est pure conscience et laisser notre vie émerger de cette conscience pure. Pour traduire ce concept dans notre langage de la Présence Intégrale®, la pure conscience (‘la nature de Bouddha’ en nous) correspond à l’aspect de l’Observateur Neutre qui est l’aspect conscience pure de notre Être. On pourrait aussi appeler ‘la nature de Bouddha’ en nous, la conscience ou le regard de notre Soi Supérieur –ce qui permet de faire le lien entre les concepts bouddhistes, les concepts Présence Intégrale® et les concepts du chemin de la transformation.

Amener notre esprit ordinaire vers le plein éveil est un grand projet. Il consiste à :

  • transformer toutes nos émotions négatives en amour universel (dans tous ces aspects)
  • guérir toutes nos blessures
  • clarifier nos sens
  • écarter toutes nos illusions et croyances erronées et les remplacer par…
  • … la perception directe de la vérité
  • vivre sa vie en harmonie avec cet éveil. 

La conscience transcendante est en fait la sagesse de notre Soi Supérieur qui oeuvre en nous pour nous faire évoluer sur le chemin vers l’éveil.

LES CINQ FAMILLES DE BOUDDHAS

Parmi les nombreuses méthodes qui permettent de comprendre et de travailler avec les énergies (qui sont la trame de notre existence), l’une des plus profondes est celle des «cinq familles de Bouddhas», un ancien système bouddhiste de compréhension de l’esprit éveillé et de ses différents aspects. La structure des cinq familles de Bouddhas est un élément déterminant du bouddhisme tantrique, qui est en fait une méthode de transmutation de l’énergie de l’esprit. Elle transforme un esprit ordinaire vers un esprit éveillé. En restant en phase avec mes maîtres bouddhistes, j’infuse cette méthode dans notre formation et dans le travail de la Présence Intégrale. 

Les familles de Bouddhas sont traditionnellement présentées comme le mandala des cinq Tathagatas ou Bouddhas (voir l’illustration ci-dessus). Le mandala (du sanscrit : cercle) aide le méditant à comprendre comment les différents aspects de l’existence collaborent en un tout intégré. Chacun des Bouddhas du mandala personnifie l’un des cinq différents aspects de l’éveil. Cependant ceux-ci ne se manifestent pas seulement comme des énergies éveillées, mais aussi comme des états d’esprit névrotiques. Les familles de Bouddhas offrent donc un éventail complet, à la fois du monde sacré de l’esprit éveillé, et du monde névrosé de l’existence égocentrée. Nous voyons ainsi qu’elles sont une même chose : c’est le chemin de l’éveil qui en fait la différence.

Traditionnellement, Vairocana, seigneur de la famille Bouddha, est au centre du mandala. Il est blanc et représente la «sagesse-de-l’espace-englobant-tout», ainsi que son contraire, l’ignorance fondamentale qui est la source de l’existence cyclique (samsara/cycles de souffrances). Le caractère terne de l’ignorance est transmuté en un vaste espace qui contient toutes choses. 

A l’est du mandala, il y a Akshobya, seigneur de la famille vajra. Il est bleu et représente la «sagesse-semblable-au-miroir» et son contraire, l’agression. Le caractère submergeant et direct de l’agression se transmute en qualité d’un miroir, reflétant clairement tous les phénomènes. Vajra est associé à l’élément eau, à l’hiver, au caractère tranchant et aux textures. 

Au sud du mandala, se tient Ratnasambhava, Bouddha de la famille ratna. Il est jaune et représente la sagesse de l’unité et son contraire, l’orgueil. Le caractère excessif de l’orgueil est transmuté dans la capacité d’intégrer tous les phénomènes en tant qu’éléments, dans ce riche éventail. Ratna est associé à l’élément terre, à l’automne, à la fertilité et à la profondeur. 

A l’ouest du mandala on trouve Amitabha, Bouddha de la famille padma. Il est rouge et représente la sagesse de la conscience du discernement et son opposé : la passion ou la saisie-attachement. Le désir intense de la passion est transmuté en attention portée sur les qualités subtiles du moindre détail. Padma est associé à l’élément feu, au printemps, à la façade et à la couleur. 

Au nord du mandala se trouve Amogasiddhi, Bouddha de la famille karma. Il est vert et représente la «sagesse-tout-accomplissante» et son contraire, la jalousie ou la paranoïa. La qualité perçante comme la flèche de la jalousie est transmutée en action efficace. Karma est associé à l’élément vent, à l’été, à la croissance et à l’accomplissement.

Selon différentes traditions et différentes pratiques spirituelles, la position du bouddha dans le mandala est interchangeable. Dans le mandala ci-dessous, par exemple, c’est le bouddha Akshobya qui se trouve au milieu.

L’Observateur Neutre, les concepts Tantriques et la Présence Intégrale

Les sagesses des 5 bouddhas correspondent avec plusieurs aspects de la conscience pure de notre Soi Supérieur. Dans la Présence Intégrale, cette conscience pure est conçue comme l’Observateur Neutre (ON).

Vairocana, « sagesse-de-l’espace-tout-englobant », correspond à la conscience existentielle. Descartes disait: « Cogito, ergo sum” (je  pense, donc je suis) mais la conscience existentielle de l’ON est une perception encore plus directe de notre réalité existentielle. L’ON dirait plutôt:  » Ego sum, ego sum quae conscientiam” (je suis et je suis conscient que je suis). L’attitude de pleine conscience qui nous mène vers cette conscience existentielle est l’ouverture d’esprit et la curiosité de l’esprit du débutant. Pour oser explorer les profondeurs de cette conscience existentielle, il faut souvent dépasser les peurs existentielles qui remontent juste avant que notre conscience fasse le saut quantique de la réalisation de la vacuité. Un antidote pour dissoudre ces peurs consiste à méditer régulièrement et pratiquer la Présence Intégrale. Un autre antidote consiste à étudier et à appliquer- chapitre 17 du “Chemin de la Transformation” d’Eva Pierrakos- : “Le vide créateur”.

Akshobya, la «sagesse-semblable-au-miroir», correspond au pouvoir de réflexion de l’ON. La capacité de générer une réflexion dans l’esprit de tous les phénomènes et réalités perçus. Ceci correspond aussi à l’aspect de NEUTRALITÉ de l’ON. Il est parfaitement objectif dans sa réflexion, 100% fidèle à la réalité perçue, sans ajouter ni interprétation ni jugement ni réaction et sans modifier nullement la réalité perçue. Cet aspect de la conscience pure est judicieusement apprécié par Jiddu Krishnamurti avec ces paroles: « Observer sans évaluer est la plus haute forme d’intelligence humaine.” L’attitude de la pleine conscience qui nous mène à la sagesse pure “semblable au miroir” est l’équanimité: la perception directe dépourvue de partialité.

Ratnasambhava, « la sagesse de l’unité », correspond à la vision pénétrante de l’ON qui perçoit l’unité derrière les diverses manifestations de la réalité. C’est une profonde intuition, claire et imperturbable. Cette intuition est la perception directe de l’Être que nous sommes essentiellement. Donc c’est l’Être qui se perçoit Soi-même et qui se reconnaît comme inséparablement lié à l’Être universel -ou la Première Source Cosmique. La vision pénétrante de l’ON est une reconnaissance directe de l’Être Cosmique qui est la cause première de toute existence, donc elle identifie l’unité derrière tous les phénomènes qui se présentent dans la réalité. Les attitudes de la pleine conscience, qui nous aident à avancer vers “la sagesse de l’unité”, sont la bienveillance et le juste effort. Un autre soutien pour développer la perception directe de l’Être se trouve dans les « Yoga Sutras » de Patanjali, séparés en 4 livres. Le premier livre « Samādhi pāda” décrit le ‘samadhi’, l’état d’esprit de plein éveil. Le deuxième livre « Sādhana pāda” propose une nombre de pratiques qui soutiennent le développement spirituel. Vous pouvez reconnaître plusieurs éléments de la Présence Intégrale dans le yoga de Patanjali. Le troisième livre « Vibhūti pāda” décrit un nombre de pouvoirs psychiques qui pourraient se manifester comme effets secondaires du chemin de croissance. Par exemple le pouvoir de donner des soins énergétiques est un exemple d’un pouvoir psychique qui n’est pas particulièrement décrit dans le livre de Patanjali (ce pouvoir est décrit de façon magistrale par Barbara Brennan dans les livres “Le pouvoir bénéfique des mains” et “Guérir par la lumière”). Le quatrième livre de Patanjali, le « Kaivalya pāda”, décrit le processus de libération et la réalité de l’être transcendantal (Soi Supérieur). Ce quatrième livre soutient aussi le message selon lequel les pouvoirs psychiques peuvent être un accélérateur sur le chemin vers l’éveil, en même temps qu’être un énorme obstacle sur ce chemin. Le piège est celui-ci : la puissance et l’intensité des pouvoirs psychiques induisent un risque d’identification à ces pouvoirs -ce qui est une amplification de l’ego, au lieu d’être une transcendance de l’ego. Heureusement, les conseils dans le “Kaivalya pâda” nous permettent de contourner habilement ce piège. Ayant été professeur dans deux écoles de Barbara Brennan et ayant accompagné des centaines de guérisseurs spirituels dans leur apprentissage, je peux témoigner que ce risque existe aussi avec le ‘don’ du pouvoir de guérison. Les enseignements d’Eva Pierrakos sont ici aussi un antidote fiable pour éluder intelligemment cette erreur.

Amitabha, « la sagesse de la conscience du discernement », correspond à la faculté de l’ON à discerner clairement les objets et les réalités de sa perception. Cela commence bien entendu par une purification des sens de la perception. Mais derrière les sens qui enregistrent clairement les réalités, il faut aussi une conscience lucide et pure qui accueille fidèlement les perceptions dans leur globalité et dans leurs détails. Les attitudes de la pleine conscience qui favorisent la sagesse du discernement sont l’empathie, la compassion, la gratitude et le détachement. Un autre soutien pour purifier, clarifier et aiguiser les sens est la pratique du ‘Vijñāna Bhairava Tantra’. Le texte est un chapitre du Rudrayamala Tantra. Devi, la déesse demande à Shiva de révéler l’essence du chemin vers la réalisation de la réalité la plus élevée. Dans sa réponse, Shiva décrit 112 façons d’entrer dans l’état de conscience universel et transcendantal. L’étude intellectuelle, même poétique, de cette oeuvre ne donne aucun résultat spirituel, au contraire. Elle risque même d’apporter de la confusion au niveau des sens et du brouillard au niveau de l’esprit. Mieux vaux prendre une des 112 façons et rigoureusement méditer dessus. Certaines techniques impliquent la respiration et l’imagination. D’autres techniques impliquent les sens. Purifier, clarifier et aiguiser les sens, est une approche que je propose dans les accompagnements ‘éveil tantrique’ en Aquatic Healing. C’est l’art de stimuler les sens avec la montée de la Kundalini sans se livrer à la gratification des sens, mais en utilisant l’élévation extatique de l’expérience comme un tremplin pour propulser la conscience ordinaire vers la conscience éveillée.

Amogasiddhi, «sagesse-tout-accomplissante», correspond à la capacité de notre conscience à comprendre les mécanismes ou les lois de la causalité. Certains phénomènes mènent à des autres phénomènes et un ensemble de conditions mène à un certain résultat. Les scientifiques appliquent cette conscience pour décortiquer et déchiffrer le monde matériel; les psychologues font pareil pour la réalité psychologique, les mystiques pour le monde spirituel, les philosophes pour la réalité intellectuelle, etc. Dans sa capacité transcendantale, notre ON peut percevoir les mécanismes cosmiques directs au-delà des limites de l’espace-temps. Du point de vue de notre capacité humaine, l’ON pourvoit notre esprit avec curiosité et persévérance pour élucider l’interdépendance entre tous les phénomènes que nous saisissons dans notre réalité. Les attitudes de la pleine conscience qui soutiennent la «sagesse-tout-accomplissante» sont la curiosité, la persévérance et la patience.

Pour nuancer toutes ces associations, finalement toutes les attitudes de la pleine conscience soutiennent l’ensemble du développement des 5 sagesses. Cliquez icipour un petit rappel sur les 8 attitudes qui favorisent la pleine conscience: .

LES 5 BOUDDHAS ET LES CHAKRAS

Je souhaite conclure par quelques phrases sur le lien entre les 5 bouddhas et les chakras. Il y a de nombreux systèmes de chakras et chacun est valable à l’intérieur de son propre paradigme et selon son contexte. Même si, lorsqu’on les compare superficiellement, les informations d’un système peuvent contredire la conceptualisation d’un autre système. Par exemple, dans les pratiques tantriques bouddhistes, on utilise souvent un système de 5 chakras, alors que Barbara Brennan conçoit un système avec 7 chakras majeurs et 21 chakras mineurs, et que les tantras hindouistes appliquent un système de 7 chakras. Chacun des systèmes a ses spécificités dans le travail de transformation et ses nuances dans la cosmologie de la réalité humaine et spirituelle.

Dans l’école de Brennan, nous avons enseigné les chakras de façon à former et à renforcer des excellents soignants énergétiques. Souvent, je suis moi-même tombé dans le piège de l’identification psychique (mentionnée ci-dessus dans le paragraph “Ratnasambhava”), et j’ai vu de nombreux étudiants faire la même erreur. Dès qu’une pensée se présente comme “moi, j’ai guéri cette blessure” ou “moi, j’ai équilibré les chakras de mon patient”, il faut faire attention. Dés que l’on croit à ce type de pensées, on tombe dans le piège de l’identification au pouvoir psychique. La perspective plus correcte serait de dire : “je me suis mis à la disposition du divin pour canaliser ses énergies bénéfiques et je suis l’heureux témoin du fait que mon patient a pu bénéficier de cette grâce qui vient d’au-delà de moi”.

Techniquement, cela consiste à concevoir la “perle du chakra” au sein de la pratique de la Présence Intégrale –ce qui correspond à la technique des syllabes germes (sanskrit : bîja) dans le bouddhisme tantrique. Les syllabes germes sont des phonèmes monosyllabiques avec une prononciation spécifique à la base de la construction de la plupart des mantras de l’hindouisme, du bouddhisme et du tantrisme. Ils sont considérés comme des « vibrations » de la conscience primordiale créatrice. Om̐ est le bîja le plus connu, il est dit « Pranava » soit « celui qui contient tous les autres Bija ». Le bîja, au contraire de certains mantras, n’a pas de signification particulière, il est le « verbe créateur » avec un pouvoir de guérison. Le bîja est également perçu comme la vibration sonore d’une divinité contenant en germe tous ses pouvoirs.

Au niveau énergétique, je perçois la syllabe germe, ou la “perle du chakra”, comme la conduite d’alimentation de la conscience, et le chakra, comme la fontaine de la conscience. À travers la méditation sur la « perle du chakra”, on développe la lucidité spirituelle à un niveau extrêmement subtil. On peut gagner une perception directe et perspicace de la conscience pure qui est projetée dans notre esprit individualisé, notre psyché, notre âme, notre ego fonctionnel et nos canaux vitaux. On peut aiguiser notre conscience, en allant vers une vision clairvoyante de la genèse de notre conscience à partir de l’Esprit Universel et du vide créateur.

  • Amoghasiddhi,  syllabe germe AH
  • Amitabh, syllabe germe HRI
  • Ratnasambhava, syllabe germe TRAM
  • Akshobhya, syllabe germe : HOUNG
  • Vairocana syllabe germe : OM. (ou BAM dans une autre système)

……………OM…………..

TRAM…..AH……..HRI

………..HOUNG…………

La simple visualisation des syllabes germes ne suffit pas pour accéder à des réalisations profondes. Soutenue par une pratique spirituelle diligente et un maître tantrique, notre visualisation peut devenir une porte d’entrée vers des réalités cosmiques, ce qui permet à notre conscience d’être élevée vers sa prochaine étape de croissance.

Je tiens à vous assurer qu’une pratique personnelle de plus de 15.000 heures de méditation, pleine conscience et pratiques ‘vajrayana’ précède mes enseignements dans cette matière, et que l’expérience de plus 15.000 heures de séances de healing, coaching, psychothérapie, soins énergétiques, accompagnements spirituels, précède mes actuels accompagnements vers l’éveil.

Jan Janssen,  05/02/2018.

Laisser l’Observateur Neutre émerger

Cette méditation guidée vous accompagne pour développer l’emergence naturelle de l’O-N. La méditation commence par un temps de silence pour descendre dans l’espace de conscience au-delà du mental. De ce fait, la lucidité est renforcée ainsi que la capacité à discerner l’O-N d’autres tendances mentales qui ne sont pas l’O-N. En écoutant cette méditation vous pouvez choisir par simple intention de vous accorder à l’énergie du groupe de pratiques avancées. Cette harmonisation accélère votre initiation dans la conscience de l’O-N.

(Cliquez sur l’image)

Méditation 1: l’Observateur Neutre (Cliquez sur l’image)

Méditation 2: L’Observateur Neutre et les 5 aspects de la conscience transcendante – niveau 1: (Cliquez sur l’image)

Méditation 3: L’Observateur Neutre et les 5 aspects de la conscience transcendante – niveau 2: (Cliquez sur l’image)

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