Apprendre le processus

Vivre ou accompagner un processus en Transformation Intégrale est une création unique en chaque instant présent. C’est beaucoup plus un artisanat qu’une technique. Bien sûr il est bien fondé sur des principes universels mais toujours sous la guidance d’une intelligence supérieure. Pour l’apprendre il faut d’abord traverser ses propres processus, ensuite étudier les concepts. Mais c’est en assistant aux séances de processus de transformation accompagnées que l’on capte toute la finesse de cet art.

Pour optimaliser son apprentissage il y a 5 postures possibles à adopter pendant la séance.

LES 5 POSTURES POSSIBLES

PENDANT L’ACCOMPAGNEMENT D’UN CYCLE DE TRANSFORMATION

Il existe 5 postures possibles à expérimenter lorsque l’on assiste à un processus de transformation.  Chacune d’elles met l’accent sur un aspect différent de l’apprentissage du rôle du coach en Transformation Intégrale (TI). Je les ai mises par ordre d’importance.

  1. Posture de Lâcher Prise 
  2. Posture de Gardien de l’Espace
  3. Apprentissage du Cycle de Transformation
  4. Apprentissage de la Carte Psychographique de la TI
  5. Apprentissage des structures de caractère

1. Posture de lâcher prise

A.

Cette posture vient en toute première position parce qu’elle permet de faire l’expérience de se laisser accompagner, de goûter à un cycle de TI, d’en ressentir les étapes et les effets en soi et, ce faisant, d’en comprendre petit à petit, par le vécu, les aspects analytiques.


C’est une posture qui permet aussi de s’offrir ponctuellement la possibilité de profiter du vortex du groupe, de bénéficier d’un temps et d’un espace pour soi, de la guidance, de l’intelligence, de l’attention et de l’amour disponibles dans le vortex du groupe pour avancer dans son propre cheminement et ce, même si l’on a déjà acquis l’expérience de cycles de TI.  

B.

S’abandonner de la sorte à son propre processus ne signifie pas s’écrouler dans son processus et adopter une posture de victime qui recherche de l’aide à l’extérieur.  Il s’agit au contraire d’un moment inspiré par une forme de sagesse qui nous dicte que, ici et maintenant, c’est le moment de prendre soin de soi plutôt que de s’occuper de l’autre.

On ne s’écarte pas du groupe pour vivre seul dans un coin, au contraire on vit consciemment et discrètement son propre processus en co-existence avec le processus en cours auprès du coach TI.  On vit ainsi par l’expérience la réalité d’une non-dualité : il n’y a pas à choisir entre moi et l’autre, nos processus peuvent harmonieusement se dérouler ensemble au sein de ce même vortex créateur.

C.

A la fin de cet exercice, il est toujours utile de prendre des notes concernant les prises de conscience réalisées, les apprentissages, les évidences, les confrontations, les besoins,… et toute chose qui nous permet d’avancer sur notre Chemin car ces éléments s’en trouveront renforcés, plus construits, nous permettant ainsi de progresser sur ce Chemin avec plus de certitude.

2. Posture de Gardien de l’Espace

A.

Cette posture est largement sous-estimée et même méconnue dans notre société où tout est basé sur l’action et le visible alors que, sans bon Gardien de l’Espace, toute méthodologie ou pratique est beaucoup moins profonde et moins efficace.
Cette posture consiste à profondément incarner la Présence Intégrale (PI) pendant le processus de la personne qui est en séance de thérapie.

Et si, dans l’instant, on peut disposer d’un peu plus de lucidité encore et que notre Observateur Neutre  répond à l’appel, on peut passer au point B.

B.

Consiste à identifier quelle est l’activité PI en cours dans la séance ; cultiver notre regard dans l’invisible et solliciter le plus possible nos sens subtils.
Exemples d’observations possibles :

  • Je sens que, à cet instant, une énergie maternelle descend, que la personne est encore en résistance mais, petit à petit, je vois qu’elle commence à s’y ouvrir et que cette énergie peut pénétrer dans son champ.
  • J’observe que la personne ne respire presque pas.  Pour suggérer par l’exemple, le coach respire plusieurs fois profondément et je vois qu’alors la personne se donne aussi plus de permission de respirer plus amplement.

C.

Prendre note pour solidifier notre expérience (voir Point 1.C.)

3. Apprentissage du Cycle de Transformation

A.

Cette 3ème posture est applicable à différentes demandes et pas seulement au développement personnel ou spirituel ou au coaching, c’est pourquoi elle occupe cette place devant les 2 dernières postures.

Elle consiste en l’observation du processus accompagné en vue d’apprendre à reconnaître les phases du Cycle de Transformation traversées.  Il peut s’agir d’une phase particulière, d’allers-retours entre deux phases, de phases omises, etc.  Plusieurs cycles peuvent aussi tourner en même temps.  Il y a donc toutes sortes de choses à observer.

B.

Une fois la phase identifiée, on peut observer la réaction de la personne en processus ainsi que la pratique du coach : par exemple, si la personne est en résistance, le thérapeute appliquera une énergie plutôt yin et une attitude d’accueil ; dans le cas d’une phase de confrontation, le coach aura une attitude plus ferme ; dans une phase de chaos, à nouveau plutôt une attitude d’accueil et d’amour inconditionnel.

L’on apprend donc ici à développer le juste réflexe par rapport à chaque phase du cycle.

C.

Prise de note pour ancrer chaque apprentissage (voir 1.C.)

4. Apprentissage de la Carte Psychographique de la TI

A.

Cet apprentissage-ci est déjà un peu plus sophistiqué, pas toujours facile, mais il peut être très émouvant, créatif et il devient tout simplement magique dans la partie C (ci-dessous).

A.

L’observateur apprend ici à identifier la défense à l’œuvre, il la nomme et la qualifie.  Exemples : énergie de porc-épic, champ énergétique en recul, épine, crochet mental, croyance, etc.

B.

Attitude à adopter lorsqu’on est coach : se connecter profondément avec son propre Soi Supérieur, ensuite rechercher la connexion divine avec le Soi Supérieur de la personne en processus.  Une fois cette connexion bien installée, on peut s’ouvrir au point C.

C.

Et c’est ici que la magie se met à opérer : une véritable co-créativité s’installe entre les deux Etres profonds pour aider le coaché à traverser ses croyances, ses blessures et les manifestations de son Soi Inférieur.
Cette co-créativité génère une véritable magie dans l’accompagnement du processus.

D.

Prise de notes (voir 1.C.)

5. Apprentissage des structures de caractère

A.

Identifier quelle structure de caractère se révèle dans le processus à cet instant.

Attention ‘’identifier’’ ne veut pas dire fixer, il s’agit de quelque chose qui s’exprime à ce moment chez la personne, mais cette personne n’est pas cette expression de la structure de caractère. Il est toujours à éviter de créer des étiquettes.

B.

Comme pour la posture précédente, connecter profondément son Soi Supérieur avec le Soi Supérieur de l’autre.

C.

Se rappeler des talents propres à la structure de caractère à l’œuvre : chaque structure a des talents particuliers – exemples : 

Le schizoïde a beaucoup de créativité et une forte spiritualité

L’oral est très ouvert à la proximité, à l’intimité

Le masochiste est très loyal et a beaucoup d’endurance

Le psychopathe a de nobles valeurs et vertus et prend beaucoup de responsabilités

Le rigide est très équilibré, symétrique et très bien organisé

A partir de là, accompagner la personne en la rencontrant dans ses talents, derrière ses défenses, et l’aider à traverser ces défenses dans un accompagnement d’identification et de renforcement de ses talents pour l’amener vers sa Lumière.

D.

Prise de notes (voir 1.C.)

NB : Le choix de la posture pour laquelle on a opté peut évoluer au cours du processus de la personne accompagnée en fonction de nos propres besoins (par exemple si des résonances importantes nous ‘’emportent’’ et rendent difficile le maintien de la posture d’observateur).

Mais il est toutefois important, dans le contexte de l’apprentissage, de tout faire pour ne pas se laisser distraire et pour garder volontairement son focus afin d’éviter que l’apprentissage reste superficiel.
Essayons un maximum de ne pas entrer dans la danse des postures et de pratiquer ainsi une approche professionnelle de Coaching Intégral.

Les commentaires sont clos.